Acronyme de « Visual Instrument and Sensory Organ Replacement » (instrument visuel et organe sensoriel de remplacement). Ce joyau bioélectronique permet à celui qui le porte de recouvrer la vue, mais selon un processus différent de la vision humaine.

Le VISOR se fixe aux tempes par des implants directement connectés au cerveau, II permet à l'utilisateur de percevoir non seulement la lumière visible, mais aussi une gamme étendue de fréquences électromagnétiques, comprenant aussi bien les infrarouges que les ondes radio.

Le VISOR présente toutefois certains inconvénients. Son emploi est douloureux. Assez vive au début, la douleur devient plus supportable à mesure que l'utilisateur s'y habitue, pour devenir une gêne plus sourde ensuite. Les athlètes de haut niveau, par exemple, connaissent un inconfort comparable dans leur recherche du mode de vie qu'ils ont choisi, et les inconvénients du port du VISOR sont considérés comme le prix à payer pour avoir le plaisir de voir.

À dire vrai, le VISOR fournit au cerveau des données si complexes que l'utilisateur doit faire l'effort de se concentrer sur un domaine spécifique. Comme l'explique Geordi La Forge au capitaine de l'Enterprise, Jean-Luc Picard, c'est un peu comme s'il entendait toutes les voix et le brouhaha régnant à l'intérieur d'une pièce bondée.

En pareilles circonstances, nous apprenons à filtrer les sons superflus et à nous concentrer sur une voix en particulier.  De même, on peut au fil du temps apprendre à percevoir une image particulière dans le flot d'informations transmises au cerveau par le VISOR.