Vaisseaux

Classe Voyager

Classe Voyager


Type :Sondes Inhabitées
Masse :721.9 Kilogrammes
Lancement :1977
Spécial :disque de cuivre plaqué or avec enregistrement humains
 
Classe Voyager
 

Le programme Voyager porte sur les sondes Voyager 1 et 2 qui sont des sondes spatiales ayant réalisé depuis 1977 une moisson d'observations astronomiques qui ont plus d'une fois mis en question les théories planétologiques au cours d'une épopée spatiale d'une durée exceptionnelle et qui se poursuit vers l'espace interstellaire. À elles deux, ces sondes lancées dans une relative discrétion, à l'époque où la NASA peaufinait encore la première version de sa navette spatiale, présentent un palmarès unique : l'exploration du voisinage de Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et 48 de leurs lunes.



La structure de base de chacune des sondes Voyager consiste en une sorte de boîte dont la forme est celle d'un décagone possédant une certaine épaisseur. Une antenne parabolique à gain élevé de 3,66 m de diamètre est fixée sur cette boîte. La plupart des instruments scientifiques se situent sur une perche s'étendant jusqu'à environ 2,5 m de la sonde. Les magnétomètres sont situés sur une autre perche (de 13 m de long). Une troisième perche contient les générateurs thermoélectriques à radio-isotopes produisant l'énergie nécessaire à la mission. La sonde est également munie de deux antennes de 10 m, perpendiculaires l'une à l'autre et servant à ses instruments scientifiques PRA et PWS.


Lancement
Voyager 2 fut lancée la première le 20 août 1977 et sa jumelle le 5 septembre. Construites pour durer seulement cinq ans, les sondes sont aujourd'hui plus de deux fois plus éloignées de la Terre que Pluton. Toujours en état de fonctionnement, elles foncent vers l'héliopause, limite de l'influence magnétique du Soleil, où débute « officiellement » l'espace interstellaire.

Ces deux engins de 800 kilogrammes dotés d'une douzaine d'instruments et de caméras quittaient la Terre pour un grand tour du système solaire. La mission avait été conçue pour profiter d'un alignement astral exceptionnel - survenant une fois tous les 175 ans - qui permettait, avec une dépense minimale de temps et de carburant, de rendre visite aux quatre planètes gazeuses du système solaire : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. À l'origine, la NASA ne disposait pas d'un financement suffisant pour prolonger la recherche au-delà de Saturne, mais s'appuyant sur le principe que l'on ne sait jamais ce qui peut arriver, les ingénieurs américains avaient programmé pour Voyager 2 une trajectoire incluant le survol d'Uranus et de Neptune.

La première phase de la mission permit à Voyager 1 de rendre visite à Jupiter le 5 mars 1979 et à Saturne le 12 novembre 1980 puis sortant du plan de l'écliptique en prenant de l'avance sur Voyager 2 elle poursuivit sa route pour aller à la rencontre de l'héliopause. Le 17 février 1998, Voyager 1 dépassa la sonde Pioneer 10 pour devenir l'objet le plus distant de la Terre jamais envoyé dans l'espace. Elle est actuellement à un peu moins de 30 heures-lumière de la Terre ( précisément 29 h 15 m-lumière au 7 décembre 2007)

Quant à Voyager 2, elle approcha pour sa part Jupiter le 9 juillet 1979 et Saturne le 25 août 1981, puis les ingénieurs de la NASA comprirent que Voyager 2 serait probablement capable de voler jusqu'à Uranus avec tous ses instruments en ordre de marche. Ce fut chose faite le 24 janvier 1986, Voyager 2 réussissant à transmettre à la NASA des photos et données uniques de cette planète, de ses lunes et champs magnétiques. Après son passage près de Neptune le 25 août 1989, Voyager 2 prit à son tour une direction la faisant sortir du système solaire.

« Nous avons aussi découvert que Neptune avait les vents les plus forts même si elle reçoit le moins d'énergie du Soleil, mais la plus grande surprise fut la découverte des volcans en éruption sur Io, les premiers volcans en activité découverts ailleurs que sur Terre », se souvient Edward Stone, le scientifique responsable du projet Voyager depuis son origine et qui continue de suivre la progression des sondes depuis le JPL de la NASA, à Pasadena.

Au-delà du système solaire
La publication dans la revue Science du 23 septembre 2005 d'une série d'articles concordants officialise l'évènement : depuis le 16 décembre 2004, Voyager 1 est la première création humaine à naviguer au-delà de l'une des principales frontières du système solaire, l'héliosphère.

Cette frontière, le choc terminal, se trouve à environ 14,1 milliards de kilomètres du Soleil, soit 94 unités astronomiques.

Voyager 1 doit à une chance inouïe la possibilité de témoigner de ces phénomènes. Car, dans les années 1970, ses concepteurs ignoraient tout de la direction du Soleil par rapport à la Voie Lactée. De ricochet en ricochet autour des planètes visitées, le hasard a voulu que la sonde quitte le système solaire par l'avant, vers le nez que forme l'héliosphère en rencontrant la résistance du milieu interstellaire.

Le 15 août 2006, Voyager 1 a dépassé la barrière symbolique des 100 UA de distance par rapport au Soleil, soit 15 milliards de km.

De son coté, Voyager 2 a franchi le choc terminal le 30 août 2007. La sonde était alors située à environ 84 UA du Soleil.

Deux bouteilles dans l'infini
Au travers des sondes Voyager, l'humanité tout entière est en route vers les étoiles. Ambassadeurs interstellaires, ces deux engins ont à leur bord un message à destination d'autres êtres doués d'intelligence. La NASA avait débuté l'expérience avec les sondes Pioneer 10 et 11, parties respectivement en 1972 et 1973, qui emportaient une simple plaque gravée représentant un homme et une femme nus, notre système solaire et la position de celui-ci.

Cinq ans plus tard, le concept - toujours très optimiste étant donné la faible probabilité que les sondes soient un jour interceptées par une autre civilisation - était nettement amélioré et le contenu du message plus ambitieux et riche. Chaque Voyager renferme un disque de cuivre plaqué or ainsi qu'une cellule et une aiguille pour le lire. Le mode d'emploi se trouve sur la jaquette en aluminium du disque.

Celui-ci contient une série de 116 images. La liste commence par un cercle, la position de notre étoile, la définition des chiffres et des unités employées en physique et quelques paramètres sur le système solaire. Reflet des ignorances de l'époque, Pluton y apparaît comme plus grosse que la Terre, alors que l'on sait désormais qu'elle est plus petite, et n'est plus considérée comme étant une planète, mais une planète-naine.

Suivent plusieurs planches anatomiques dont une tentative d'explication de la reproduction humaine, enfin plusieurs dizaines de photographies d'hommes, d'animaux, de végétaux, de paysages et de constructions humaines où se côtoient pêle-mêle une femme allaitant son enfant, des dauphins, une classe d'école, l'immeuble de l'Organisation des Nations unies à New York (de jour et de nuit...), un astronaute flottant dans l'espace ressemblant étrangement, avec son cordon ombilical, à la silhouette de fœtus figurant elle aussi sur la liste. Le tout s'achève par la photographie d'un violon surmontant la partition d'un quatuor à cordes de Beethoven. Ce même quatuor conclut la liste des vingt-sept morceaux musicaux enregistrés sur le disque. Trois extraits de Bach et un de Mozart, un chant initiatique pour les jeunes filles pygmées, des chœurs géorgiens, et « Johnny B. Goode » de et par Chuck Berry.

Même si la lecture de ce catalogue peut parfois prêter à sourire, on imagine que le comité de sélection, présidé par l'astrophysicien Carl Sagan, a eu bien du mal à faire son choix. Le disque comporte aussi les salutations des Terriens en cinquante-cinq langues, un message du président américain Jimmy Carter, un autre du secrétaire général des Nations unies, Kurt Waldheim, ainsi que les murmures et grondements de notre planète : pluie, vent, tonnerre, feu, grenouilles, oiseaux, tracteur, décollage d'une fusée, bruits de pas, battements de cœur, rires, vagissements de bébé, etc.
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Hm14Hors Ligne Hm14,  le 01 Mai 2010 à 20H12'
c'était la première à être médiatisée en tout cas... à l'époque l'URSS était encore très secrète, très fermée sur ses informations, alors que les Américains, surtout quand c'est une réussite, sont toujours plus "conquérants"... :)
ChristineHors Ligne Christine,  le 21 Mai 2008 à 00H17'
Ce n'étais pas la première,c'est les russes qui ont fait la première sonde

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Rédaction

Fiche rédigée par Topaze, le 20 Mai 2008.

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